Personne, en fait. Aucune femme, aucun enfant. Il arrive aussi que les hommes en soient victimes, dans les couples hétérosexuels, homosexuels, mais cela n’a pas le caractère épidémique de la violence faite aux femmes.
Il n’y a pas de portrait type d’une femme victime de violence conjugale, pas plus qu’il n’y a d’agresseur type. Tous les hommes, quels que soient leur culture, leur ethnie, leur statut social, leur âge ou leur revenu, peuvent un jour ou l’autre recourir à la violence pour dominer, ou contrôler, leur conjointe. Rien ne distingue, a priori, ceux qui le feront et ceux qui l’éviteront.
De la même façon, rien ne prédestine une femme à devenir victime de violence conjugale. « Être victime est un état d’impuissance qui empêche une réaction libre et spontanée », précise-t-on dans la publication Vivre avec la peur, c’est assez ! On ajoute que : « Le fait d’être victime est lié à des circonstances hors de notre contrôle […] ». C’est donc dire que la victime n’est pas responsable de la violence qu’elle vit.